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Exploration culturelle et découverte du monde

Rocroi, l’étoile fortifiée des Ardennes

12 août 2020 | Ardennes

Née au moyen âge, la ville de Rocroi a traversé l’histoire en évoluant au fil des nécessités de défendre le Royaume de France. Aujourd’hui je vous propose de découvrir l’étoile fortifiée des Ardennes et son architecture si atypique.

Suite de notre journée « bol d’air » dans les Ardennes ! Après Parfondeval et le lac des Vieilles Forges, nous avons pris la direction de la ville de Rocroi, un endroit que je souhaitais faire découvrir depuis pas mal de temps à ma compagne. C’était une bonne occasion pour redécouvrir cette ville riche en patrimoines historique et architectural.

C’est une place forte qui se trouve sur un plateau au nord des Ardennes françaises, à seulement 3 km de la frontière avec la Belgique. L’une de ces particularités est surtout visible du ciel ; c’est une localité créée uniquement dans un but défensif, les fortifications et l’urbanisme radioconcentrique lui donnant la forme d’une étoile. De par sa création et son classement en monument historique la ville n’a que peut changé, en faisant un véritable musée à ciel ouvert de l’architecture et des forteresses des 15e et 16e siècles. Un « musée » à découvrir aux files d’une promenade d’un peu plus de 3 km dans les rues et le système défensif de la cité.

Une place forte des Ardennes

Rocroi dans les Ardennes

Le pays ardennais a toujours été une zone stratégique à la frontière du Royaume de France, notamment à l’époque où il faisait partie de la province de Champagne (1065-1789). Ainsi en 1545, en pleine tension avec Charles Quint, François Ier chargea Girolamo Marini, un ingénieur militaire italien, de fortifier la frontière ardennaise. Il fera construire un fort dans un petit village entouré de marécages, dont on retrouve les origines en 1198 avec l’édification d’une chapelle sous l’égide de Raoul Ier. Son nom en vieux françois étant Ro, les lieux furent appelés la « Croix de Ro » puis aux files des années Rocroy.

Suite à la mort de Francois Ier, Charles Quint bâtira en 1552 le fort de Charlemont à Givet, cela a seulement quelques kilomètres de la frontière française. En réponse Henri II lancera l’édification d’une place forte à Rocroy en s’inspirant des fortifications italiennes de type bastionné, entraînant l’installation rapide des habitants des bourgs alentour. Elle sera terminée un an plus tard et résistera à deux attaques des Espagnols en 1556 et 1559.

Mais c’est vraiment pendant la guerre Franco-Espagnole, découlant de la guerre de Trente Ans, que la ville va rentrer dans l’histoire française. En 1643 la place forte sera assiégée par une armée espagnole venant des Flandres, engendrant les 18-19 mai une bataille pour faire lever le siège. Victoire française cette bataille mettra un frein à la suprématie militaire des Espagnols et constituera un renversement de l’équilibre des forces en Europe. Par la suite la ville sera conquise en 1653 par les Espagnols, rendus à la France six ans plus tard, puis en 1815 par les Prussiens après la débâcle de Napoléon et enfin lors de la guerre franco-allemande le 6 janvier 1871. Son histoire militaire prendra fin lorsqu’elle sera déclassée en 1888 suite à la crise de l’obus-torpille.

Lors de la Révolution française, la ville changera de nom, pour mieux coller avec la nouvelle idéologie, en Roc-Libre. Puis quelques années plus tard retrouvera son dénomination d’origine, mais avec l’abandon de l’utilisation du « Y » son orthographe changera en Rocroi. Elle sera classée aux monuments historiques en 1935 et ne subira que peu de modifications par rapport à sa construction d’origine. C’est la seule ville européenne, avec l’Italienne Palmanova, à avoir conservé dans son état d’origine ses fortifications et son urbanisme radioconcentrique.

  • Contrairement à la croyance populaire, Vauban n’est pas le créateur de la ville fortifiée Rocroi mais y réalisa seulement des modifications. En effet à partir d’avril 1675 le maréchal de France de Louis XIV entreprendra de remanier les lieux. Ingénieur et architecte stratégique il fera maçonnés les remparts, intégrera des bastions et des demi-lunes en deuxième ligne de fortification et fera construire un grand nombre des édifices encore visibles : poudrière, arsenal, hôpital militaire, casernes.

À l’assaut de Rocroi

Il faut reconnaître que quand on s’approche de Rocroi on ne voit rien de ce qui fait la particularité des lieux. C’est la conséquence de la construction bastionnée rasante qui avait comme finalité de cacher le plus longtemps à l’ennemi avançant la configuration des environs. Normalement en accédant par le reste de la France vous approcherez l’agglomération par le sud sur la D22 ou la D877. Je vous conseille pour débuter votre visite de vous diriger vers la place de Luxembourg, au nord-ouest de la ville, on y retrouve un parking et je trouve que c’est un bon point de départ. Ce faisant vous traverserez la porte de Bourgogne, un premier aperçu des fortifications protégeant les lieux.

La porte de Bourgogne fut ainsi nommée en 1555 du fait de son orientation vers les Pays-Bas bourguignons. C’est un vaste square avec deux pont que je trouve assez jolie, elle était à la base constituée d’une imposante bâtisse de pierre et de brique qui fut abîmée en 1914 puis rasée en 1926. On en retrouve une trace dans le contraste entre les briques et la pierre visible sur les ponts et les murailles.

À noter qu’il est aussi possible de se garer avant les ponts. Une fois les ponts traversés et pris directement à droite vous rejoindrez le parking avec derrière un édifice avec des colonnes en bois, l’ancien corps de garde qui abrite aujourd’hui le musée de la bataille de Rocroi.

La porte de Bourgogne à Rocroi

La porte de Bourgogne à Rocroi

Musée de la Bataille de Rocroy

Le corps de garde date de l’époque des modifications réalisées par Vauban, en 1691 et a été construit pour protéger le logement du gouverneur qui se trouvait au-dessus de la porte de Bourgogne. Transformé en haras de 1900 à 1968, il accueille depuis 1977 un musée consacré à la bataille de Rocroy et la guerre de trente ans.

Ouvert de 14 h 30 à 18 h 30, pour 4 € l’entrée, le musée retrace le déroulement de l’affrontement du 19 mai 1643 et de la guerre dont elle a fait parti. Les lieux constituent un endroit fort instructif sur cet événement historique, notamment par le biais d’un diorama composé de plus de 2500 figurines de plomb. On y retrouve aussi un plan relief de la ville au moment de son déclassement en 1889, qui montre bien la forme en étoile unique en France. Une collection d’objets d’époque vient compléter le tableau pour plus de détails.

  • La bataille de Rocroy prend place au cours de la Guerre de Trente Ans qui déchirait l’Europe depuis 1618. Le 4 décembre 1642 Richelieu meurt, suivi par Louis XIII le 14 mai 1643. Les Espagnoles en profiteront pour lancer une attaque sur le Nord de la France depuis les Flandres. Elle assiège la ville de Rocroy dans le but d’ouvrir la voie vers Paris par la vallée de l’Oise. Le commandant de l’armée de Picardie, Louis de Bourbon, était en charge de défendre la frontière nord du royaume de France face à une invasion espagnole. Suivant les déplacements des Espagnols, il dépêche dans un premier temps des unités de cavalerie légère pour soutenir la ville, puis s’élance avec ses troupe pour faire lever le siège. Le 17 mai s’avançant pour arriver le lendemain à 4 km du camp ennemis. Ils se déploient dans un champ au sud-ouest de la forteresse et commencent alors un jeu de cache-cache et d’escarmouche. Cependant les lieux étant faciles à défendre pour les Espagnols le duc préférera attendre la venue de renfort avant d’engager l’affrontement. Les Espagnols ce sachant supérieurs en force décident de forcer la bataille et de laisser les Français entrer sur la plaine, levant le siège pour impliquer toutes leurs troupes dans le combat.
  • Le 19 mai 1643, dès l’aube, les Français se mettent en mouvement. La cavalerie de l’aile droite française, effectuant un contournement autour de l’infanterie espagnole, charge la cavalerie du flanc gauche espagnole. De l’autre côté de l’affrontement la cavalerie espagnole ratera une attaque. Au bout de quelques heures, privé de cavalerie, les Espagnoles se trouvant encerclées par l’armée française rendront les armes. Cette bataille mettra fin aux menaces d’invasion des Espagnols et à leur renommée d’invincibilité sur le champ de bataille.
  • Fait marquant, il est à noter que la ville sera conquise 1653 pour le compte des Espagnols par celui même qui l’avait défendu en 1643, Louis de Bourbon.
Corps de garde et musée de la bataille de Rocroy

Corps de garde et musée de la bataille de Rocroy

Rues radioconcentriques

À partir du corps de garde, prenez la rue de l’Arsenal, en laissant la porte de Bourgogne derrière vous. Ce faisant vous pourrez apprécier le premier bastion de la place forte, construit sous Henri II en 1555. Le bastion du Roy a ensuite été séparé de la cité par un fossé sous Louis XIV, dans le but que les salles et casemates souterraines servent d’abri en cas de siège. N’hésitez pas à y entrer, cette sorte de petite citadelle est visitable. Juste à côté se trouve un bâtiment plus récent qui se détache du reste. Bâtit comme le corps de garde à l’époque de Vauban les écuries du gouverneur pouvaient contenir jusqu’à 19 chevaux.

En continuant un peu sur cette voie on rencontre la première des 10 rues radioconcentriques, la rue Arthur Chuquet. Vous pouvez soit la prendre maintenant soit d’abord poursuivre un peu sur la rue de l’arsenal pour rejoindre le bastion du Dauphin. Construit sous Henri II, le bastion en l’honneur de François II était un hôpital de siège qui est à présent rénové en lieu pour les marchés. Le travail de rénovation est assez sympathique à voir, gardant l’âme d’origine tout en permettant une utilisation moderne.

Écuries du gouverneur
Écuries du gouverneur

La rue Arthur Chuquet rassemble une partie des édifices militaires de la place forte construit sous Vauban. En entrant sur la rue il est possible de voir sur la gauche l’arsenal érigé en 1693, aujourd’hui des logements sociaux et un peu plus loin la poudrière principale bâtie 6 ans plus tard. La grande poudrière est un très beau bâtiment en pierre pour la façade et briques pour le côté, elle permettait d’entreposer plus de 600 tonneaux de poudre à l’abri des bombes. Aujourd’hui la ville a fait un excellent travail de rénovation en y aménageant une médiathèque sans dénaturer son architecture d’origine.

En remontant un peu plus la rue vers le centre-ville vous rencontrerez la caserne du petit quartier, renommé caserne Moreau après la révolution. Construite en 1741, attenante à présent à la caserne Marguenat (1834), elle contenait 2 écuries pour 90 chevaux et à l’étage 13 chambres pour 104 cavaliers.

La place d’Armes

Une fois la rue Arthur Chuquet complètement remontée vous arriverez au cœur de la place forte, la place d’Armes. D’ici on peut rejoindre rapidement, grâce au système des 10 rues géoconcentrique, chaque point extérieur de la ville et son dispositif de défense. C’est une très grande place pavée bordée de maisons dont la plus ancienne porte une inscription la datant de 1676. On retrouve en son centre une fontaine qui est un bon exemple de l’utilisation de l’endroit, abreuver les chevaux des troupes montés attendant de sortir défendre la ville.

Normalement en entrant sur la place vous foulerez en premier la place verte et son marché couvert. Une halle en bois fut d’abord bâtie en 1555 proche de l’actuel musée de la bataille de Rocroi. Elle a été démolie en 1807 et la mairie en reconstruisit une en 1996, c’est celle visible sur la place Verte. D’ailleurs lorsque vous irez du marché couvert à la fontaine au centre de la place, je vous invite à chercher une petite originalité sous forme d’un poteau.

Lors de la sortie de terre des fortifications, en 1555, un grand puits central fut crée pour ravitailler en eau les troupes en garnison, remplacée en 1826 par un piédestal muni de fontaine. On trouve d’un côté l’église Saint-Nicolas, construite en 1844 et de l’autre coté l’hôtel de ville bâtit un an plus tôt sur l’emplacement de l’ancienne résidence du Lieutenant Roy. Je trouve que cela constitue un contraste fort intéressant entre l’église de pierre jaune, la plupart des maisons soit en briques rouges soit en pierres grises et la façade de l’hôtel de ville en pierre calcaire blanche. L’église renferme quelques raretés comme une peinture « Le Christ au tombeau » de Victor Mottez (1809-1897), offerte par Napoléon III et un bénitier en pierre bleue de Givet datant de 1615.

La place d'Armes de Rocroi
La place d’Armes de Rocroi

Qui dit centre-ville dit forcément boulangerie et restaurant, cela peu être une bonne occasion de faire une petite pause casse-croute avant de partir sur les chemins des fortifications (environ 2 km). Une fois fait-il est temps de prendre la direction pour sortir de la place forte et explorer son système de défense.

La porte de France

Une fois la place traversée, ou visitée, direction la porte de France en remontant la rue du même nom, en face du marché couvert. À l’origine la porte a été construite sous forme d’un passage voûté percé dans la courtine, puis vers 1680 elle a été rehaussée d’un bâtiment en pierre. Munie d’une herse, elle fut séparée du reste du pont par un pont-levis. Sa démolition commença en 1926 pour qu’il ne subsiste aujourd’hui qu’un pont et une ouverture dans les murailles. D’abord nommé porte de Montcornet c’est au 17e siècle qu’elle prit le nom de porte de France vis-à-vis de son orientation vers le royaume de France.

D’ici vous aurez un premier aperçu du système défensif en fortification bastionnée construit sous Henri II et amélioré par ses successeurs. En traversant le pont, on peut observer l’escarpe protégeant la ville, son fossé et le chemin couvert partant de la demi-lune de Bouillon. C’est d’ailleur à cet endroit qu’on trouve le panneau touristique de la ville affichant un plan légendé et juste à côté le monument aux morts.

Porte de France

Porte de France

Fortification bastionnée rasante

La demi-lune de Bouillon, construite en 1610, servait de protection pour la porte de France et était intégrée au système de chemin couvert qui fait le contour de la ville. C’est ici que débute le sentier permettant de faire le tour extérieur des fortifications, une piste plein de verdure et très calme. Empruntez l’allée longeant le fossé du côté du panneau d’information de Rocroy. En quittant la demi-lune il est déjà possible d’apprécier les défenses avec sur la droite au-delà du fossé l’escarpe et à gauche le monticule de terre du glacis. Le chemin se dirigera sur la droite en suivant le fossé, c’est à cet endroit que l’on fait face à l’un des 5 bastions de la ville. Construit en 1555 le bastion de Nevers constitue l’un des points centraux des défenses de la place forte.

  • Les fortifications bastionnées apparurent en Italie au 15e siécles pour contrer l’invention du boulet de canon métallique, invention qui rendit caduque la fortification médiévale. La solution fut d’aménager des remparts de terre en retrait de fossés et d’y adosser des remblais profonds tout en restant le plus bas dans l’horizon, dans le but de rendre impossible tout tir direct. C’est pour cela que l’on appelle ce type de construction « rasante », car tout est fait, même les bâtiments de la ville, pour subsister hors de vue de l’assaillant et de ses pièces d’artillerie. Le but de ce genre de place forte étant de résister le plus longtemps possible pour affaiblir les troupes qui assiégeaient en attendant l’arrivée d’unités venant lever le siège.
  • Le système de défense se constituait autour de 5 bastions triangulaire, relié entre eux par des courtines, formant un pentagramme. Cette ligne de défense était complétée par un profond fossé et en avant des zones les plus vulnérables de l’enceinte, les courtines, des demi-lunes triangulaires construites au milieu du fossé. De l’autre côté du fossé, on trouvait la ligne de défense avancée. Elle était formée d’un petit terre-plein, le chemin couvert, puis d’un monticule de terre en pente douce vers la campagne, le glacis. Le principe de ce genre de fortifications était que le glacis cachait à la vue des assaillants approchant la grande partie de l’enceinte tout en offrant un bon angle de tir aux soldats dans le chemin couvert. Si toutefois les attaquants prenaient le chemin couvert, la défense était assurée par les demi-lunes et les bastions qui couvraient à l’aide de canons et mousquets la totalité des murs d’enceinte. C’est là toute la force de la forme triangulaire au lieu de celle ronde du moyen-âge, chaque bastion couvrant le côté du bastion lui faisant face, ne fournissant aucun abri possible.

En continuant sur le sentier qui suit le fossé, vous rejoindrez la demi-lune de Geoffreyville, bâtie en 1610 et le Fort Neuf. Le fort Neuf a été construit en 1832 dans la contre-garde qui protège la demi-lune. Partiellement en ruine le chemin le parcourt pour rejoindre la demi-lune des Écossais. En longeant le fossé le bastion abritant l’ancien hôpital de siège est visible, le bastion du Dauphin. À cet endroit on ne voit que le clocher de l’église se détacher à l’horizon des fortifications.

Encore quelques mètres et c’est la demi-lune des Écossais que vous traverserez par un souterrain. Une fois sorti de l’autre coté je vous conseille de continuer sur l’herbe et non de suivre le chemin vers la ville. En descendant dans le fossé de la contregarde construite pour protéger le bastion du Roi vous pourrez observer le travail de terrassement effectué pour empêcher l’assaillant de monter sur les murailles alors qu’on a l’impression qu’elles sont au niveau du sol vu d’en haut.

Chemin couvert avec au loin le bastion de Nevers

Chemin couvert avec au loin le bastion de Nevers

Une fois arrivé au bout du fossé vous remonterez au niveau de la porte de Bourgogne. En traversant les deux routes et le parking au milieu vous rencontrerez la rue de la Porte de Bourgogne qui zigzague dans les maisons construites à l’endroit de la demi-lune de Charlemont. En remontant la voie vous trouverez un chemin permettant de rejoindre le vert de la suite du sentier des fortifications, d’où l’on peut observer le bastion du Petit Fort. D’ici vous avez le choix entre descendre dans le fossé en partant sur votre gauche ou prendre le chemin se dirigeant lui aussi à gauche mais restant sur le chemin couvert.

Si vous avez pris la décision d’explorer le fossé, je vous conseille de remonter les escaliers au niveau de la fin du bastion du Petit Fort, pour regagner l’autre chemin. En continuant le sentier par le haut vous découvrirez une rareté cachée dans la demi-lune de Champagne. En vous en approchant vous ne devriez pas rater ce dont je parle, comme un phare se détachant des murailles. Il est possible de le voir de plus prés en entrant dans la demi-lune, permettant de découvrir un peu plus les défenses des lieux. Au milieu des meurtrières, on trouve cette fameuse poterne fortifiée, édifiée entre 1832 et 1850. Elle avait comme principe d’obliger un assaillant à se dessaisir de leur armement et enlacer la pierre pour pouvoir passer le mur.

Le tour de la demi-lune de Champagne terminé, continuez de suivre le fossé pour rejoindre la seconde Contregarde de Rocroi. Il protège le bastion de Montmorency que vous pouvez atteindre en traversant la rue de la Percée. En entrant à nouveau dans la place forte prenez tout de suite à droite et montez sur le bastion. On y découvre plusieurs abris mais c’est surtout la vue qui est ici impressionnante, agrémentée par une table d’orientation.

Vue de la ville de Rocroi
Vue de la ville de Rocroi

La rue des remparts

Il est temps de rejoindre notre point de départ pour terminer ce tour des fortifications de la ville de Rocroi. En descendant du bastion de Montmonrency continuez sur la droite pour passer devant l’ancien hôpital militaire. Construit en 1691 il pouvait contenir 282 lits et a notamment accueilli plusieurs milliers de blessés au lendemain de Waterloo. Ce grand bâtiment de pierre contraste énormément avec l’architecture récente de l’école présente juste à côté. Longez-la pour rejoindre la rue des remparts qui permet de remonter jusqu’à la place de Luxembourg.

Chemin faisant vous rencontrerez un édifice dont la conception est complètement différente des autres bâtisses de la ville. Construit de pierres grises le pavillon des Espagnoles était à l’origine édifiée en bois pendant l’occupation des Espagnoles entre 1653 et 1659. Toutefois c’est en 1752 qu’il sera finalement reconstruit en pierre, pour être à ce jour entièrement abandonné et à vendre. Tout le long de la rue vous pourrez voir, sur la droite, l’un des casernements bâtis en 1884. Il est constitué d’un ensemble de 8 casemates pour abriter des bombes la garnison de la ville.

La rue des remparts

La rue des remparts

Arrivé au bout de la rue vous retrouverez la place de Luxembourg et votre point de départ. Voilà, vous venez, en un peu plus de 3 km, de découvrir la ville fortifiée de Rocroi, une ville unique en France et voyagé à travers l’histoire architecturale des 16e et 17e siècles. Personnellement j’aime vraiment comme ville à faire découvrir et la ballade qui permet d’en faire le tour.

Si cela vous a plu vous pouvez conduire votre exploration plus loin dans les Ardennes pour voir le lac des vieilles forges. Si vous souhaitez en apprendre davantage sur Rocroi je vous invite à visiter le site web de l’office du tourisme de la ville et vous trouverez aussi quelques informations utiles dans la fiche pratique qui se trouve ci-dessous.

Vous pouvez aussi visionner l’album photo en lien avec notre visite à Rocroi disponible dans la galerie photo !

Fiche pratique

Type de tracé  : à pied sur chemin de ville et chemin de terre
Difficulté :
Durée moyenne : un peu plus de 2 heures 30
Distance : 3 km 20
Équipement conseillé : aucun
Retour au point de départ ? : oui
Animaux autorisés : oui, en laisse

Album photo : Rocroi, Ville fortifiée (37 photos)

Situation : Rocroi, Ardennes, Grand-Est, France
Coordonnée GPS : 49°55’34.65″N / 4°31’19.13″E
S’y rendre : en voiture, à 1 h 30 de Laon ou de Reims
Quand visiter : tout l’année, une préférence pour le printemps et l’été

Activité : marche, visite de monuments et musée
À voir : musée de la bataille de Rocroi, fortification bastionnée, marché couvert, poudrière…
Tarif : gratuit, musée de la bataille de Rocroi à 4 € par personne
Se restaurer : Roc’Roi Kebab, Retaurant dans hôtel, Aux Gourmandises De Lana
Où dormir : hôtel l’étoile de Marie, Hôtel du Commerce
Événement s’y déroulant : 
À voir aux alentours : lac des Vieilles Forges, Chimay, parc naturel des Ardennes
Renseignements : 03 24 54 20 06 ou le site de l’office du tourisme

Liens utiles

J’espère que cet article vous aura plu et surtout qu’il vous donnera envie de partir découvrir Rocroi.
Si vous avez des questions n’hésitez pas à me laisser un commentaire, mais aussi si vous avez quelque chose à me partager en lien.
À très vite pour d’autres découvertes de ce genre !

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