L’un des parcs zoologiques les plus anciens du monde, la Ménagerie du Jardin des plantes est malheureusement un lieu bloqué dans le temps dont on peut douter de nos jours des conditions d’accueil de certaines espèces. Un aspect que j’ai souhaité explorer dans mon reportage.

En 2013 vivant à Paris on m’avait fortement conseillé de visiter le Jardin des plantes et plus particulièrement sa ménagerie. Une fois sur place cela m’a fait me poser beaucoup de questions sur le bien-être animal et la simple exposition d’espèces sans but de réintroduction. J’ai donc décidé d’essayer de retranscrir cela dans certaines de mes photos.

Fondé en 1794, le lieu ne manque pas de charme historique et en matière de monuments avec tous les bâtiments qui sont d’époques, ou d’une rénovation dans les années 30, avec par exemple la fauverie qui est une belle construction dans le style Art déco. Mais malheureusement c’est cela qui fait que la Ménagerie est un lieu inadapté à l’accueil d’animaux et à leur épanouissement. C’est révoltant de voir de nos jours (en 2013) de grands fauves comme les panthères, des singes enfermés être simplement à l’arrêt à un endroit en attendant le nourrissage car n’ayant aucune stimulation dans le peu d’espace qui leur est consacré. La direction s’est toujours défendus au fil des années qu’ils respectaient les critères d’espaces de l’EAZA et que leurs résidents étaient heureux, mais au fil du temps de nombreux animaux ont été transférés vers le zoo de Vincennes qui est plus adapté. Même si des animaux comme les orangs-outans semblent condamnés à y rester pour raison publicitaire.

L’endroit a pourtant un grand nombre d’animaux avec un statut de conservation critique, mais je préférerais les voir dans une structure plus adaptée et surtout la reproduction et la réintroduction ne semble pas une priorité, des enclos avec seulement un ou deux individus où dans d’autres parcs ils seraient plus. Là encore le manque de place se fait sentif à l’image des volières présentant un seul animal ou les pandas roux installés dans un promontoire directement dans l’ancienne fosse aux ours (remplacé en 2015). Les seuls animaux qui semblent s’accoutumer des conditions sont les pensionnaires des vivariums et reptilarium et même là voir un paresseux suspendu sur des troncs au-dessus d’un enclos fait uniquement de béton pour accueillir des tortues en hiver, c’est vraiment le moins qu’il est possible de faire.

Un lieu à boycotter sans hésitation, c’est un lieu d’un autre temps qui n’est pas adapté à ses ambitions. Quand on sait qu’un projet de ferme pédagogique avait été envisagé suite à une action pour le faire fermer en 1979, cela aurait été une solution pour garder les lieux et continuer à le faire vivre.